Trait de Caractère: Plutot réservé. Mais courageux et sûr de lui.
Description physique: Bronzé. coupe de cheveux a la "Mohican", un tatoo de serpent sur le crane. Atlhétique.
Le vent chaud lui caressait le visage. La faible lueur du soleil couchant se réflétait sur le sable blanc des grandes dunes du Désert de Stygie.
L'homme fit quelques pas en boîtant. Il portait une légère armure de cuir marron, sur laquelle était brodée des dessins représentant trois femmes. L'une d'elle était debout. Elle était totalement enveloppée dans une couverture de fleurs, tandis qu'elle brandissait deux cimeterres en direction d'un grand soleil, brodé juste en dessous de la nuque de l'homme. Les lames des deux armes étaient entourées de deux roses desquelles coulaient un liquide. Probablement du sang. Les deux autres femmes étaient aux pieds de la première. Elles regardaient dans deux directions opposées, les yeux dans le vague.
Cette illustration était brodée, avec du fil d'or. Il portait une grande écharpe blanche tachée de sang, et un pantalon blanc assez vaste. Tous les vêtements qu'il portait avaient été tissés en kashmir. Au dos de sa ceinture étaient attachés deux dagues. Les étuis étaient splendides. Ils étaient en cuir noir, et on pouvait y voir des traces d'or à quelques endroits. Ces traces représentaient des roses. Un arc long, d'un bois fin mais presque incassable était accroché dans son dos, juste à côté d'un carquois de flèches dont chaque pointe avait été taillée lentement et précisément.
L'homme avait la peau bronzée, un serpent tatoué sur le crane. Bien qu'il semblait mal en point, il ne perdait pas cette certaine classe, qu'il avait acquit au fil des années passées.
Il pressait sa main droite contre la partie droite de son bassin. Dans son épaule gauche, était planté un bout de javelot, qu'il n'avait pas encore eu le courage de retiré. Il arriva alors tout en haut de la grande dune qu'il avait eu tant de mal à gravir. L'homme scruta alors attentivement l'horizon. Il aperçut alors les grands remparts du Port de Khemi, à quelques kilomètres plus loin.
A bout de forces, il tomba alors à genoux. Il baissa la tête, et posa une main sur le bout de bois qui dépaçait de son épaule.
"Je ne suis plus loin du port. Ils me trouveront, et me ramèneront." Il gémit alors, une larme coula le long de sa joue. D'un coup sec, et dans un cri perçant, il extrait l'arme de son épaule. Il s'écroula alors sur le sable brûlant, et roula tout le long de la gigantesque dune qu'il avait eu tant de mal à monter ...
Le soleil pénétra doucement dans la tente,
il alla se posa sur le visage endormit de l'enfant. Celui-ci devait avoir une quinzaine d'années. Il s'appellait Al'Hattah . Il avait les yeux couleur d'or et la peau légérement bronzée. Il était fils d'une assez grande famille de marchands, qui avait réussie à obtenir un titre de noblesse après avoir rendue plusieurs services à plusieurs autres grandes familles de marchands. Sa tente était plutot chaleureuse. Les couleurs variaient du violet au bleu foncé, les coussins et différents fauteuils étaient parfaitement parfaitement répartis dans la pièce, ce qui relevait d'un goût certain. Les différents bruits de chameau, et la lumière omniprésente sortirent le jeune homme de son profond sommeil. Il sortit de la tente, et s'étira longuement, en passant en revue toutes les tentes de la caravane. La famille disposait de plusieurs chameaux, et d'une marchandise riche et variée. Il devait y avoir une dizaine de miliciens, une ménagerie comportant cinqs chevaux, et plusieurs oiseaux exotiques. Al'Hattah se dirigea vers la ménagerie, après avoir enfilé un pantalon et une chemise. Le soleil frappait fort, tandis que les hommes de la caravane commençaient à s'agiter et à rassembler les animaux. Le départ était imminent. Les marchands avaient pris du retard, il leur fallait se dépécher s'ils ne voulaient pas avoir d'ennuis. Le jeune homme se précipita à l'intérieur de l'écurie, et ouvra rapidement la grille d'un des enclos.
Au fond de la pièce se trouvaient deux chevaux. La jument était allongée, elle allaitait un poulain qui ne devait pas avoir plus de quelques mois. Les deux bêtes étaient d'un noir profond, leur pelage brillait à la lumière du soleil, tandis que la jument relevait la tête et posait les yeux sur le jeune homme. Al'Hattah souria alors, et vint s'asseoir aux côtés des deux chevaux. Il regarda attentivement le poulain. Il put voir son visage souriant se refléter sur le pelage noir de la bête.
Il posa doucement sa main sur le corps chaud du poulain et se contenta de prononçer quelques mots:
"Ton pelage reflète le vrai visage de chaque homme mon ami. Je vais t'appeler Vérité.""Vise. Tire. Touche." La cible devait être à une centaine de mètres. Un mannequin fait de paille. Je sentais une lourde goutte de sueur qui coulait le long de ma tempe. Je tenais un arc. Un arc d'un bois fin et presque incassable. C'était un héritage de
famille. Le maître d'arme me regardait attentivement. Il guettait chacun de mes mouvements pour juger de mes compétences. Je pris une des flèches de mon carquois et armai mon arc. Je plissai un oeil, et respirai profondément. La flèche partit rapidement vers la cible, et la rata de quelques mètres. Dans un grognement furieux, je jetai l'arc dans le sable, me retournai et fis quelques pas:
"-Cette satanée cible est bien trop loin ! A cette distance ! Personne ne peut la toucher !" Tal'Aïd ramassa l'arc, décocha rapidement une flèche qui alla directement se planter dans le tronc du mannequin:
"-Tu disais qu'il était impossible de le toucher à cette distance, c'est ca ?" Je pris une grande inspiration et saisis l'arc une nouvelle fois. Je l'armai lentement, et plissai un oeil.
Je pris alors une grande inspiration, et fermai les yeux un instant. Je visualisais le mannequin en paille. Le vent sifflait à mes oreilles. L'odeur de la sueur séchée sur le cuir me montait aux narines. J'ouvris les yeux à nouveau, et décochai ma seconde flèche. Raté ... Une fois de plus, je jurai et criai au désespoir. J'essayais de me rassurer en me disant que je n'avais que 18 ans. Mais cet effort était vain. La seule chose qui pouvait me réconforter, était de voir "Vérité". Je me détournais de Tal'Aïd et pris une grande inspiration pour siffler de toutes mes forces. Le poulain, bientot cheval, accourut de derrière une dune:
"-Je vais te montrer Tal'Aïd, qu'il est inutile de se contenter d'utiliser ses jambes, quand il est possible d'utiliser une monture". Je souris, et montai habilement sur Vérité. Tal'Aïd me jeta mon arc, je l'attrapais et partis au galop. J'étais curieusement beaucoup plus habile avec mon arc sur mon cheval, que sur la terre ferme. Pendant que Vérité galopait à tout allure, je retirai lentement la première flèche de mon carquois et visai la cible. Je m'étais approché de la cible, d'à peu près dix mètres. Au moment précis où Vérité passa devant, je décochai la flèche, qui alla directement se planter dans le bassin du mannequin. J'éclatai alors de rire en m'approchant de Tal'Aïd, qui me regardait d'un air dégouté:
"-Tu vois bien ! Moi et Vérité faisons un duo de terreur !" J'éclatai encore de rire, et me dirigeai vers la caravane à grand galop, chevauchant sur les dunes comme un véritable prince.
Depuis mon plus jeune âge, je m'étais pris d'amitié pour les différents animaux de la caravane. J'étais en vérité, le seul homme qui s'en occupait. Nous avions développé une véritable affinité. Je laissais "Vérité" vaquer à ses occupations, et entrais dans la ménagerie pour nourir et m'occuper des différents animaux. J'avais donné un nom à chacun des oiseaux, ainsi qu'à chacun des chevaux. Et même si les plupart des oiseaux étaient des oisaeux de chasse qui se ressemblaient tous plus ou moins, je les distinguais facilement. Cela devait faire à peu près cinqs ans que j'avais commencé à m'intéresser à toutes ces bêtes. Ils étaient mes vrais amis. Ces oiseaux, ces chevaux ne me mentaient jamais. Je pouvais leur faire confiance, et eux aussi. Ils me connaissaient depuis le temps et ne répondaient qu'à mon appel.
La nuit été tombée quand je sortais de la ménagerie pour aller rejoindre Vérité. Nous passions depuis quelques temps toutes nos nuits ensemble, prenant quelques mètres d'avance par rapport au gros de la caravane. J'étais une sorte d'éclaireur. Enfin, nous l'étions, moi et "Vérité".
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